Décriptage des idées du Front national (n°4)

Publié le par Laute Alain

S'opposer férocement aux idées d'extrême droite, c'est çà l'esprit du 11 janvier 2015.

S'opposer férocement aux idées d'extrême droite, c'est çà l'esprit du 11 janvier 2015.

Extraits de "Décryptage et argumentaire"Par le PCF et le Front de Gauche.


 

Repeint en bleue marine, le FN des Le Pen, reste une extrême droite bien réelle.

 

L'objectif de cette série de présentation est de mettre en évidence la filiation historique du Front national (fiche 1) qui se retrouve dans ses thèmes de prédilection et qui structure son électorat (fiche 2). Il y l'immigration (fiche 3), le combat contre les syndicats ouvriers (fiche 4), son positionnement économique libéral (fiche 5), sa conception de la place de la femme dans la société (fiche 6) ou bien encore la sécurité (fiche 7). Sur l'ensemble des thématiques qu'elle peut aborder dans la présentation de son programme, Marine Le Pen se contente de décliner la «priorité nationale ». Pour bien mettre en évidence le fossé qui sépare ses propositions de celles du Front de Gauche, à chaque fois je présente un extrait du programme du Front de Gauche (fiches 8 et 9).

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- N° 4 -

Le FN adversaire du syndicalisme ouvrier

 

Depuis l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du Front national, certains voudraient faire croire que le FN aurait développé des idées et un discours plus social. Il n'en est rien.

 

Pétain, Le Pen : la même volonté de supprimer les syndicats ouvriers

 

Le Front national s'inscrit dans la droite ligne des groupuscules d'extrême droite qui s’attaquent aux syndicalistes et aux grévistes. Cette haine s'accompagne d'une volonté de revenir à un syndicalisme corporatiste tel qu'il a toujours été souhaité par l'extrême droite et qui a été mis en oeuvre par Pétain dans la Charte du travail.
 

Pour le FN, il faut arriver à une société sans classes sociales. Dans leur vision corporatiste, il n'y aurait plus besoin de syndicats. Les salariés et les patrons auraient comme intérêt commun le bon fonctionnement des entreprises.
 

Au-delà de cette vision théorique, dans les faits, le FN ne soutient pas les salariés. En région PACA, les élus FN n'ont montré aucune solidarité envers les salariés de Fralib. Ils étaient absents de la manifestation protestant contre la délocalisation de leur activité en Belgique. En 2010, ces mêmes élus n'ont pas non plus voté la motion de solidarité avec les salariés de Fralib présentée par la gauche et votée à l'unanimité du Front de gauche à l'UMP. Les élus FN estiment, en substance, que tout ce débat est manipulé par la CGT.

 

Programme du FN : Rien pour les salariés, ni pour les retraités

 

Afin d'élargir son électorat, Marine Le Pen cherche à capter le mécontentement social. Mais elle ne propose rien en ce domaine. Ses positions sont ultra-libérales, comme celles de son père. Idéologiquement, elle n'a rien changé à la doctrine du Front national. En effet, lors de son discours aux universités d'été du FN, durant une heure, elle n'a réclamé aucun droit nouveau pour les salariés, aucune revalorisation des pensions et retraites, aucune demande de retour à la retraite à 60 ans à taux plein, aucune création de postes de fonctionnaires (sauf des policiers).

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Publié dans Politique

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