Le peuple grec reprend les commandes

Belle prouesse que celui du peuple grec. Dimanche 25 janvier 2015 résonnera pour longtemps comme une victoire sans précédent sur la voracité des ultra-libéraux européens et la finance mondiale.

Est-ce le début du déclin de la politique d'austérité qui sévit en Europe ? Franchement j'aimerai y croire. En tout cas le ton change. Les journalistes, que j'ai entendus le soir des élections semblent virer leur cuti, en dehors de l'inéffable Eric Brunet qui voit dans ce résultat un jour de  deuil pour l'Europe. Ils montent tous au créneau pour dénoncer la politique d'austérité infligée aux Grecs et à l'Europe en général. Quand aux "politiques", c'est extraordinaire, la crainte de la contagion leur fait prendre des positions contre nature. Ils déplorent unanimement l'austérité imposée, non pas par eux, mais par Bruxelles, eux ils n'y sont pour rien. De ce point de vue, le record d'hypocrisie est détenu par François Hollande et Manuel Walls. Ils sont prêts à plaider "non coupable" !  Et puis, pour eux il existe une très grande différence entre Syriza et le Front de Gauche, en France. "Syriza est plus proche du PS que de Mélenchon", on se rassure comme on peut.

Mais il est vrai que nous n'avons pas besoin de modèle, on sait où cela nous conduit. Faisons avec notre peuple ce que les dirigeants actuels ne veulent pas faire, à savoir, travailler ensemble sur un projet commun, une autre Constitution qui restituera le pouvoir de décision dans d'autres mains que celles des nantis, des banques et des dirigeants du CAC 40.

Moi je fais confiance aux peuples, en fin de compte c'est toujours eux qui ont le dernier mot et j'aime ça, surtout quand ça va dans le bon sens, comme hier soir.