Petite provocation, pour débattre

Publié le par Laute Alain

Suite aux récents débats impliquant, les religions, la laïcité et l'élection du parti "Syriza" en Grèce j'ai écouté les donneurs de leçons habituels et j'ai pensé à un truc. "Tous nos dirigeants politiques, élus, chefs de partis,(à part une toute petite minorité), les dirigeants des grandes entreprises du CAC 40 et leurs courtisans dévoués", ce sont bien eux qui unanimes prônent les sacrifices, le remboursement de la dette et l'austérité pour tous les peuples d'Europe, non ? Cela ne semble pas leur poser trop de problème quand dans le même temps, les richesses accumulées par 1 % de la population mondiale représentent 50 % des richesses mondiales et que des peuples crèvent de faim.

Je suppose que la plupart d'entre eux ne sont pas comme moi, athée jusqu'au bout des ongles, et quand bien même cela ne changerait rien, ce serait même une circonstance aggravante. Ils ont, pour nombre d'entre eux, une attache plus ou moins affichée avec une religion. Rappelez-vous l'affirmation péremptoire de Sarkozy à propos de notre appartenance à la culture (officielle?) judéo-chrétienne. Il y a de fortes présomptions pour que leur cœur balance vers des religions monothéistes. Après tout, nous sommes en Europe et je leur accorde volontier un attachement aux nations qui composent notre continent et aux cultures qui les accompagnent. Ce serait faire un procès d'intention que de nier cette évidence, n'est-ce pas ?

Mais comment font-ils, ceux qui se disent croyants et vertueux pour se satisfaire de se débattre dans de telles contradictions ? A quoi cela sert-il de se déclarer attaché à une culture religieuse si nous n'en voyons pas les effets positifs dans l'action publique ? Quelle morale guide leurs choix ? Que retiennent-ils des préceptes religieux qui prônent entre autre l'amour entre les êtres humains, la compassion, le partage, la convivialité aussi et le respect, dénoncent les péchés d'avidité, d’enrichissement ou de spoliation, etc. En fait, tout le contraire des pratiques constatées sur le terrain depuis des générations.

Ils croient en quoi ces gens-là ? A la charité ? Oui, mais c'est un peu léger. Certainement pas aux mêmes valeurs véhiculées par l'immense majorité des croyants et athées qui tentent tant bien que mal de mettre en adéquation leurs croyances et leurs actes dans la vie de tous les jours. Quand bien même n'y arrivent-ils pas, cela a bien peu de conséquence sur le sort du voisin, du collègue, de l'ami, de l'autre, même si cela se discute, eu égare aux dégats occasionnés par les nantis.

L'impuissance des "gens de pouvoir" à régler les "affaires" en ce bas monde est-il un aveu d'échec ou la conséquence d'un choix délibéré ? N'y a-t-il pas là une démonstration évidente d'une volonté de faire la part belle à une puissance supérieure à celle du "Roi de l'au-delà", celle qui dans les faits règle bel et bien le fonctionnement du monde et le sort des gens : l'Argent Roi !Ce roi n'a rien de virtuel, sauf pour les pauvres qui ont autant de chance de rencontrer un billet de 500 € que de rencontrer le Divin.

Alors pour les nantis, la religion est-ce un prétexte , une grande hypocrisie ou les deux ?

Quelle est la part de sincérité là-dedans ?

Cela nous interroge toutes et tous, non ?

Humour sur le bonheur libéral, par bzzz. (pris sur internet).

Humour sur le bonheur libéral, par bzzz. (pris sur internet).

Publié dans Liberté-Laïcité

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