Encore le mépris vers ceux qui luttent

Publié le par Laute Alain

Ceux qui luttent, méritent le respect, même celui des journalistes

Ceux qui luttent, méritent le respect, même celui des journalistes

Vu par le petit bout de la lorgnette du journal le Nouvel Observateur ou L'Obs pour les initiés, ce reportage sur les "Nuit Debout" mérite à mon avis quelques commentaires aussi bêtes que l'article lui-même. A vous de juger. (extraits).

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Nuit Debout

 

Troisième "Nuit debout" à Paris : une

obsession, s'organiser pour durer

 

"...une obsession s'organiser pour durer ." ,comme si leur seul objectif était de rester sur place pour emmerder la République ! ndlr.

"Malgré la pluie, plus de 500 personnes ont passé le "33 mars" samedi soir place de la République à Paris. Contrairement à la veille, la nuit a été plus logistique que politique. Et pour la première fois, marquée par des heurts.

Et voilà c'est parti. Les premiers heurts, enfin ! Vite, vite , encore , encore ! ndlr.

Pisse sur la bâche ! Suis le mode d'emploi". Étrange accueil. Intrigué par le jeu de piste que forment la demi-douzaine de panneaux "urinoir" sur la place de la République, on admire la rudimentaire ingéniosité du dispositif : un espace rectangulaire sur le trottoir, derrière la tente "Logistique", simplement isolé de la circulation par trois barrières de chantier, au sol un cageot recouvert d'un film plastique, incliné vers un demi-tube de PVC découpé, menant jusqu'au caniveau.

La viabilité du petit village éphémère bâti au pied de la statue de la République est au prix de ce genre de détails. Ce n'est pas tout évidemment. En 24 heures, il faut l'avouer, un bond de géant a été fait. S'il n'y a guère plus de monde - peut-être 600 personnes vers 23 heures - l'organisation est plus maîtrisée. La disposition des tentes est différente de la veille : météo oblige, des dizaines de mètres carrés de bâches, ligotées à des poteaux de fortune et aux arbres, habillent la place.

Très intéressante ? Non ? Voici une vraie question de fond doublée d'une fine "observation", pour ce canard cela va de soi .ndlr.

Il y a désormais une véritable infirmerie, avec quantité de matériel de premier soin. Dans un coin, une nurse à bonnet péruvien explique le fonctionnement d'un vélo d'appartement fixé sur des planches de bois, habilement relié par un système de câbles à une batterie qui génère de l’électricité.

A côté, la commission restauration a mis les bouchées doubles : les sandwichs-saucisses peuvent désormais être agrémentés de salades de fruits..."

Et tout est cette qualité de commentaire. ndlr.

La partie "structurée" de la soirée, si ce terme peut s'appliquer à "Nuit debout"..."

Voici qui en dit long sur le mépris à l'égard des manifestants. ndlr.

"...C'est à 5 heures qu'on a besoin de monde ; c'est là qu'on est le moins nombreux et c'est pour ça que les flics en profitent pour nous déloger", argumente le préposé, reconnaissable à son brassard Nuit Debout.

Là, on pouvait s'attendre à un développement politique...mais non, c'est reparti sur le descriptif détaillé des lieux ci-dessous. ndlr.

On demande aussi bâches, cordes, couvertures, outils, tubes en plastique. Dans un coin, les coordonnées d’un avocat sont affichées en évidence. Une rude bataille juridique a été menée en coulisses pour légaliser le mouvement. "On a déposé une occupation [sic] en préfecture, elle a été acceptée. On est ici légalement. Ils veulent nous empêcher de construire des tentes mais ils n'ont pas le droit", assure une membre de "Convergence des luttes"..."

"...Des cierges et des djembés

Derrière le stand "Logistique", un vaste chapiteau s'élève. Il faut patauger dans une bouillie de carton détrempé pour y accéder. Dans cet espace réservé au repos et aux discussions, on s'éclaire aux cierges d'église. Une lampe frontale, la sangle pendue au plafond, fait office de lustre. Des chiens gambadent çà et là. Au fur et à mesure, plusieurs sans-abri s'installent dans l'abri, sans un mot, dorment quelques heures. Ils ne dérangent personne..."

Etc. C'est désolant, inutile et méprisant (déjà dit plus haut). ndlr.

"...Pikachu antifa

Il est bientôt 1 heure et rien ne semble plus devoir troubler l'attente de l'aube des 300 "Nuit Debout". Quand tout à coup des cavalcades et des clameurs résonnent en provenance du nord. "Paris, Paris ! antifa !" "Venez là, y’a des fafs ! Des mecs ont besoin d’aide !" Pikachu court de façon désarticulée, rameute les troupes. On entend du verre se briser. A la terrasse d'un café-bar à l'autre extrémité de la place, des chaises volent.

L'altercation est de courte durée. Surgissant de nulle part, un barrage policier se dresse en une minute entre une poignée d'occupants de la place et l'entrée du café, où se sont retranchés une petite dizaine de skinheads. "La police protège les fascistes !" se scandalisent certains. Pendant une demi-heure, les noms d'oiseaux fusent.

Le déroulé des événements est flou : "ils" seraient venus à une vingtaine, ils auraient des couteaux. Impossible à dire. A 1h30, les militants d'extrême droite, cheveux ras, sont exfiltrés et montent sous les huées à bord du fourgon.

C'est haletant ! Vite la suite ! j'en bave (pouah)... ndlr

Cette présence inattendue de militants d'extrême droite..."

Inattendue, dites-vous ? Rigolo le rédacteur. ndlr.

"...Espoir et fatalisme

Vers 2h20, on interrompt un instant les réjouissances. Loïc, l’air grave, prend la parole au mégaphone : ce colosse lourdement vêtu, coiffé d’un béret noir à étoile rouge, est l'un des leaders naturels du mouvement. Il relate de nouveau les événements. "On nous signale qu'ils pourraient encore être dans les parages", s'inquiète-t-il.

Ouais! c'est le Che ce colosse lourdement vêtue. Fermez les yeux et imaginez-le avec cartouchières en bandoulières, fusil d’assaut, grenades et béret à l'étoile rouge. ndlr.

"La lutte que nous menons est de nature politique, il est donc normal que nos adversaires politiques tentent de nous attaquer."

Enfin ! On va pouvoir aborder les questions politiques ?

Et bien non ! c'est encore raté. Lisez ci-dessous. ndlr.

"Si jamais ils viennent à attaquer de nouveau, restons groupés : on avance tous dans leur direction, en se tenant les bras, et on les repoussera à la force de notre nombre et de notre détermination. Si vous partez, ne partez pas seuls ; ils pourraient s’attaquer à des personnes isolées qui quittent la place."

La présence policière est désormais plus dense. On est plutôt fataliste sur l'issue de la nuit. Comme la veille et l’avant-veille, les CRS encercleront imperceptiblement la place avant de démonter les tentes et d’évacuer les récalcitrants. On s'inquiète de ce qui va advenir des importants stocks de nourriture. On envisage de faire une pause lundi, pour recharger les batteries et mieux profiter de l’effet d’aspiration des mouvements étudiants de mardi et samedi. On se demande à quoi ressemblera le dimanche.

Demain est une autre nuit.

Ne dirait-on pas le titre d'un roman à adapter à l'écran et au théâtre ? Vite, vite, la suite, je n'en peux plus, c'est trop beau, trop bien écrit, où sont E. Zola et A. Londres ? ndlr.

A.L.

Publié dans Politique

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