Pédophilie dans l'Eglise, un puit sans fond ?

Publié le par Laute Alain

Pédophilie dans l'Eglise: condamné pour viol, puis à la tête de sept clochers

29 avril 2016 | Par Daphné Gastaldi, Mathieu Martiniere et Mathieu Périsse

" En 2005, le prêtre Dominique Spina est condamné à quatre ans de prison ferme pour le viol d’un lycéen de 16 ans dont il était le directeur de conscience. Sous la responsabilité de Mgr Aillet, évêque de Bayonne, ce prêtre exerce aujourd’hui un ministère important, à la tête de sept clochers dans le diocèse de Toulouse. À l’encontre de la position affichée récemment par l’Église de France.

Aujourd’hui, il faut être extrêmement clair : un prêtre qui a été condamné pour des actes de pédophilie ne doit plus pouvoir exercer de ministère. » La phrase émane de monseigneur Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise et responsable de la cellule de veille sur la pédophilie de l’épiscopat français. Le visage de l’Église aux yeux du public, depuis l’irruption de l’affaire Barbarin dans les médias. Invité en direct sur France 2 le 13 avril, il poursuivait sans hésiter : « Il peut rester prêtre, mais il faut avoir des mesures conservatoires extrêmement importantes. C’est-à-dire il ne célèbre plus l’eucharistie, la messe, il ne célèbre plus les sacrements, il n’est plus en situation de catéchèse. »

En clair : pas de retour à l’état laïc systématique, mais à condition de mettre le prêtre fautif au placard, sans contact avec les enfants. La plupart du temps, monastères, couvents, maisons de retraite ou postes d’archivistes accueillent ces prêtres condamnés. Une volonté affichée de l’Église de France en contradiction avec la réalité du terrain.

Pour preuve, Mediapart s’est intéressé au cas éloquent du père Dominique Spina, muté du diocèse de Bayonne à la région toulousaine après sa condamnation pour viol. Ce prêtre, sous la responsabilité de l’évêque de Bayonne, Mgr Aillet, est actuellement détenteur d’un ministère important dans le diocèse de Toulouse, en charge de la pastorale des jeunes, malgré une lourde peine prononcée par la justice à son encontre..."

(lire l'intégralité sur le site de Mediapart).

Publié dans Société

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