Des rêves et des espoirs pour des jours meilleurs

Publié le par Laute Alain

A quoi rêvent les jeunes qui manifestent contre la loi travail?
29 avr. 2016 - Par Albane Buriel

Quelle place pour le rêve dans la colère exprimée dans les rues dernièrement ? Les rues et places rennaises sont témoins d’une mobilisation construite par une jeunesse, depuis les mouvements contre le projet de loi El Khomri. Un tiraillement de plus en plus vif entre des réalités et des aspirations ultimes : la lutte devient nécessaire.

10 rencontres lors de la manifestation du 28 avril.

 

  1. « Je rêve qu’on vive en petites communautés, qu’on arrive à s’organiser, qu’on arrive à faire un monde meilleur ensemble. Un monde meilleur où les gens s’entendent mieux ensemble, sans guerre, sans truc comme ça, comme tout le monde dirait, je pense. L’utopie ! Il faut une révolution des consciences, il faut semer des graines, il faut semer des graines dans les esprits. Pour mon avenir, j’aimerais avoir un petit terrain, faire pousser des légumes, être dans un communauté sympa avec des gens cools » Pierre, 18 ans


 

  1. « Je rêve de faire le tour du monde, en passant surtout par l’Asie. Je voudrais faire tous les pays d’Asie. L’idée serait de ne pas prendre l’avion ni le train ; de faire tout en stop ou des trucs comme ça. Mon copain a fait ça et quand il m’en parle, ça fait absolument rêver. Cela lui a apporté énormément de choses, beaucoup d’amis, de connaissances, et surtout l’envie de repartir » Adèle, 22 ans

 

  1. « Je rêve c’est d’avoir une vie paisible ; d’être là avec mes potes, qu’on soit tous tranquilles, je ne sais pas… être heureux ! Je n’ai pas vraiment de rêve à part être heureux. Le bonheur passe par les gens, justement, avoir des gens autour de soi à qui parler, avec qui on s’entend. Faire des soirées, faire la fête. Et puis même avoir… c’est peut-être un peu con comme façon de penser, mais… J’ai l’image d’être à la campagne, de me balader avec mes potes… Le soleil et tout ça tout ça ! Ce qui m’empêche de réaliser ces rêves c’est déjà, en tant qu’étudiante, je suis en train de faire des études et je sais qu’au final, je vais être au chômage après. Je vais devoir chercher un boulot, je ne sais pas comment, trouver un boulot alimentaire, qui ne va pas forcément me satisfaire etc. J’ai comme un nuage qui bouche ce rêve que j’ai » Ninog, 21 ans

 

  1. « C’est complexe ! Je suis quelqu’un qui en a toujours eu beaucoup. Un de mes plus vieux rêves, je vais bientôt l’avoir car j’aurais bientôt mon diplôme d’archéologie. Je rêve de voyager plus, je l’ai déjà fait mais j’aimerais continuer. Je suis faite pour ça, j’aime ça. On rencontre les gens de différentes cultures, tout ça et c’est vachement enrichissant. Cela nous ouvre les yeux aussi, on se rend compte que les gens d’autres pays, dont on entend parler depuis belle lurette, comme dans les pays en guerre, je pense notamment à une de mes amies iraniennes, et à mes amis turcs qui habitent ou qui viennent de là-bas, au final, ils sont comme moi. Exactement pareil. Seulement, ils n’ont pas la même nationalité et ça les dessert un peu, on va dire… Voilà, c’est ça ! Et puis, trouver mon métier plus tard, je ne sais pas si je resterai sur l’archéologie. Je vais essayer de garder le voyage dans mes projets professionnels. Ce n’est pas indissociable mais c’est plus dur que ce que l’on pourrait penser. Mon rêve, c’est d’arriver à garder mes rêves » Margaux, 21 ans

 

  1. « Mon rêve c’est d’être bien dans ma peau, d’être heureux, je ne sais pas, un truc simple comme ça. On le cherche un peu tous. Pour qu’on soit tous heureux, je ne sais pas ce qu’il faudrait vraiment. Pour que moi je sois heureux, c’est une question de vision des choses, on peut voir les choses d’une certaine manière pour qu’on soit heureux ou pas. C’est une question de jugement à chaque fois. Essayer de le provoquer aussi, quoi, c’est possible, comme on fait là. J’ai un sentiment d’injustice global, les trucs un peu gnangnan comme ça : injustice, haine, tout ce qui a attrait à ça et qui m’empêche d’être pleinement heureux. Ce qui me pousse à être là, c’est plus politique, c’est un peu toujours pareil : un manque de liberté au profit de certaines poignées de personnes, toujours les mêmes, toujours dans le même sens. Une injustice criante ! » Xavier, 23 ans

 

  1. « Je rêve d’un monde meilleur, que tout le monde ait le droit à un travail digne, qu’on puisse avoir le droit aux loisirs, au repos. C’est pour cela qu’on manifeste contre la loi El Khomri. On aurait le temps de repos fractionné, enfin plein de choses qui fait qu’on aura plus le droit à un travail digne. Un monde meilleur passerait par un salaire à vie garantit et que chacun puisse travailler comme il veut. A côté du travail, le bonheur passe par la famille, les loisirs, l’amour ! » Lucille, 20 ans

 

  1. « Je rêve d’une vie confortable, gagner de l’argent, être heureux surtout. Le bonheur c’est être entouré des gens qu’on aime, avoir un travail qui nous convient et qu’on aime. J’aimerais être architecte d’intérieur, si j’y arrive, je serais contente. C’est un métier qui m’intéresse. Tout ce qui tourne autour de l’architecture me passionne » Emmanuelle, 15 ans

 

  1. « Je rêve de la paix dans le monde, vraiment partout. Je rêve que les gens soient tous égaux. Que chacun soit libre de faire ce qu’il veut, en restant modéré. J’aimerais travailler dans le tourisme, voyager pour rencontrer des gens, pour pouvoir rencontrer le plus de gens possible. Connaitre les cultures et s’ouvrir au monde » Camille, 17 ans

 

  1. « Je rêve qu’on soit tous à égalité, qu’il n’y ait plus d’injustice sociale comme il y’a aujourd’hui. Il y’en a qui, en faisant pratiquement rien, gagnent trois fois ce que d’autres gagnent alors qu’ils travaillent comme des acharnés. Il faudrait revoir pas mal de trucs, je n’ai pas d’idées précises, mais là, y’a pas mal de trucs qui font que ça va pas, quoi ! » Thibaut, 17 ans

 

Publié dans Politique

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