Un mot, pour le peuple Grec
Que n'a-t-on entendu d'insultes, de critiques et de ragots sur le peuple Grec pour que les gouvernements d'Europe puissent justifier une cure d'austérité sans précédent et sans rapport avec leur soit-disant dette.
Ce peuple ne paie pas d'impôt, alors qu'aujourd'hui tout le monde sait que c'est faux. Il s'est endetté parceque irresponsable, alors que les armateurs milliardaires grecs ne déclaraient pas leur fortune. Ce peuple ne mérite pas la belle Europe, celle des riches et des nantis, des banques et de la BCE, alors qu'il a toujours fait face avec le plus grand courage à l'adversité. Il s'est libéré par lui-même du joug nazi, il a viré les colonels dans les années 70 et aujourd'hui il serait bon à mettre au rencard de l'Europe.
Et bien ce peuple encore une fois va se relever au sein de l'Europe qui le rejette, car il restera dans l'Europe. Quelle injustice. Ce peuple vie en démocratie, et comme nous il a élu ses représentants. Mais en face d'eux se dressent les banques et leurs dirigeants qui les étranglent. Quelle est leur légitimité ? Depuis des générations les tenants de ces richesses monstreuses se passent et repassent de mains en mains, d'héritages en héritages en se gavant du malheur des peuples, leurs lingots d'or si mal acquis. Les Grecs comme beaucoup d'autres reçoivent en héritage une énorme patate chaude, "la dette", qu'ils veulent retourner à l'envoyeur. Comme ils ont raison.
J'espère que dimanche 25 janvier le scrutin des législatives sera favorable à "Syriza" que conduit Alexis Tsipras, pour qu'enfin la spirale de la misère recule. Une nouvelle politique à gauche pourrait insufler une relance déterminante pour ce pays. La renégociation de la dette est recevable comme elle l'est pour tous les peuples d'Europe, n'en déplaise aux donneurs de leçons, aux banques et dirigeants politiques européens.
La renégociation de la dette est d'autant plus recevable que l'on sait que 1% des habitants de la planète détient 50 % de la richesse mondiale, que cette richesse a gonflé de 50 % en quatre ans seulement, tandis que 99 % des habitants du monde doit se contenter du reste, pour vivre, développer l'économie, faire reculer la pauvreté, la faim, arrêter les guerres, lutter pour l'alphabétisation, se loger, etc.
En France 290 000 personnes paient l'I.S.F. Par ailleurs les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leurs richesses progressées de 15 % en un an pour atteindre la somme pharaonique de 390 millards d'euros !
Alors, qu'attendent les gouvernants des pays "riches", la France, pour prendre les mesures qui s'imposent. La dette n'est qu'une mascarade, elle n'a plus aucun sens, sauf pour cette petite minorité qu'il faut mettre au pas. L'exemple a déjà été donné par l'Irlande qui a refusé de règler une dette injuste, maintenant j'attends impatiemment le tour des Grecs. Peut-être vont-ils ouvrir une nouvelle page de leur histoire, de celle de l'Europe et de la nôtre par la même occasion.