Bérézina sociale, démocratique et humaniste

Publié le par Laute Alain

Croisement des idées . (Dessins (?) sur internet).Croisement des idées . (Dessins (?) sur internet).

Croisement des idées . (Dessins (?) sur internet).

J'affirme que l'électorat d'extrême-droite vote en conscience, il sait ce qu'il fait. C'est trop facile de considérer qu'il est trompé et le dédouaner de ses propres choix. Que pense-t-il réellement quand il vote ? "Je suis trompé, donc je vote FN ", ou encore, "Je ne suis pas responsable, alors je vote FN". Pourquoi ce raisonnement ne s'appliquerait-il pas aux autres électeurs ? Serions-nous toutes et tous des irresponsables devant l'urne ?

Alors s'il vous plait, pas de stigmatisation généralisée, mais pas de banalisation non plus.

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Ce gouvernement n'a plus rien de socialiste. Le glas du PS a sonné le 29 mars 2015, entraînant dans sa chute le monde du travail de notre Pays. C'est la fin proche des droits sociaux durement acquit au fil des siècles et de ces dernières décennies, par les luttes âpres et constantes de "feue" la classe ouvrière, qui est annoncée.

Nous vivons une véritable "Bérézina sociale, démocratique et humaniste".

Le vent glacial de la défaite balaie tout sur son passage. Seuls, restent bien enracinés les profits accumulés par les nantis du CAC 40, le grand patronat et les banques.

Les profiteurs ne sévissent pas qu'en France, partout en Europe les résultats sont les mêmes, un appauvrissement généralisé des pays et des peuples. Le régime unique réservé aux peuples pour y parvenir, c'est l' AUSTÉRITÉ !

 

Chez nous, en France, François Hollande a délibérément choisi de poster un premier ministre "droitier", Manuel Valls, et un ministre de l'économie issue de la banque Rothschild comme le fut Pompidou, qui se nomme Emmanuel Macron, pour mener à terme la démolition de notre système de protection sociale au nom de la sacro-sainte diminution de LA DETTE.

Une minorité de profiteurs s'en réjouie, adulée par un troupeau de moutons qui descend de ses alpages pour rejoindre une vallée obscure. La transhumance est finie, l'herbe grasse est maintenant réservée aux bêtes sauvages. Terminé, il faut raison garder et rentrer sagement au bercail manger un foin insipide.

Pour satisfaire les commanditaires ils n'hésitent pas à faire usage de tous les stratagèmes qu'offre notre Constitution. On s'attend à plus de pratique démocratique avec la "gôche" et on en a moins. Les rangs à gauche se dispersent, alors ils sortent le bon vieux 49-3 et tirent à vue.

Tout est fait pour satisfaire ceux qui n'ont besoins de rien de plus. Quand aux autres, ils devront d'adapter.

Mais la vie tranche, les scrutins des 22 et 29 mars ont permis à l'électorat de dire ce qu'il ressent. C'est fait ! La droite républicaine et la droite extrême ont été portées en tête des départements et l'extrême-droite fait un score remarquable. Belle réussite.

Ce qui me fait le plus mal, est la remise en cause massive de notre culture humaniste, de ce grand principe humaniste qui fait honneur à notre peuple. Que ce soit l'extrême-droite ou la droite de Sarkozy, le principal adversaire désigné c'est l'immigré, le profiteur immigré, l'assisté, le chômeur, le délinquant forcément immigré, le terroriste qui est forcément musulman.

L'un comme l'autre ne reculent devant aucun amalgame, plus tu mens, plus ça paye. La preuve dans nos campagnes, un peu reculées du monde urbain, où l'extrême-droite atteint des scores fabuleux. La peur de l'autre et de ses différences, additionnés à la bêtise, donnent l'avantage aux forces antisociales, à ce racisme primaire, banalisé et tellement dangereux.

L'espoir de remonter vers les alpages existe, j'y crois. L'herbe grasse n'est pas réservée à une élite sauvage. J'y crois, parce que les porteurs d'espoir sont nombreux, présents, actifs, mobilisés. La mobilisation de toutes ces forces là sera nécessaire pour ne pas prendre une raclée aux élections régionales de décembre 2015, en tournant un peu plus le dos aux grands principes républicains, "liberté, égalité, fraternité", dans une France malgré tout encore laïque.

D'ici là, il nous faudra vivre, lutter et convaincre.

 

Publié dans Politique

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