Austétité, austérité chérie !

Publié le par Laute Alain

Les tueurs n'entendent plus rien, ne veulent plus rien entendre, c'est criminel !

Les tueurs n'entendent plus rien, ne veulent plus rien entendre, c'est criminel !

L'austérité comme moyen de la croissance ?

Dans aucun pays au monde, quelque soit le Continent, l'austérité n'a permis de relancer la croissance et d'assurer le bonheur des populations. Alors pourquoi continuer ?

En 2014 c'était déjà l'annonce de la poursuite du déclin, mais ça ne fait rien et comme dit Hollande : "On continue!".

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La politique de François Hollande ruine les chances d’une reprise. La preuve par deux rapports: celui de la rapporteure générale (PS) du budget à l’Assemblée, Valérie Rabault, et la dernière « Note de conjoncture » de l’Insee qui prévoit une croissance molle, un nouveau sommet pour le chômage et une quasi-stagnation du pouvoir d’achat.

Les députés socialistes qui, profitant de l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi de finances rectificative pour 2014, contestent les orientations de la politique économique, ont mille fois raison de conduire cette bataille. Car la politique d’austérité impulsée par François Hollande et Manuel Valls ruine les chances d’une relance durable de la croissance, ponctionne le pouvoir d’achat des Français et fait le lit du chômage. La preuve, ce sont, coup sur coup, deux rapports publics qui l’apportent: d’abord, celui de la rapporteure générale (PS) du budget à l’Assemblée, Valérie Rabault, qui a été dévoilé ce week-end ; ensuite, la dernière « Note de conjoncture » de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), qui a été rendue publique mardi 24 juin dans la soirée.

La première étude, Mediapart l’a déjà présentée, lundi 23 juin, dans cet article : A l’Assemblée, la bataille du budget est lancée. Il s’agit du rapport établi par Valérie Rabault, rapporteure générale (PS) du budget à l’Assemblée, à la veille du débat budgétaire qui doit tout à la fois examiner le plan d’austérité de 50 milliards d’euros et le cadeau de 30 milliards d’euros apporté aux entreprises.

Ce que dit la rapporteure générale du budget constitue une mise en cause radicale de la politique économique suivie par le chef de l’État et le premier ministre. « Selon les prévisions établies par le ministère des finances et des comptes publics dont dispose la Rapporteure générale, le plan d’économies de 50 milliards d’euros proposé par le gouvernement pour la période 2015 à 2017, soit une réduction des dépenses de plus de 2 points de PIB, aurait ainsi un impact négatif sur la croissance de 0,7 % par an en moyenne entre 2015 et 2017, et pourrait entraîner la suppression de 250 000 emplois à horizon 2017. »

Le constat n’est pas nouveau. Depuis que la crise économique a commencé, en 2007, de nombreux économistes alertent sur le fait que la réduction à marche forcée des déficits publics en Europe produit un effet strictement opposé à celui qui est officiellement escompté.

Les plans d’austérité mis en œuvre pour atteindre cet objectif sapent toute possibilité de rebond économique, font le lit du chômage et limitent les rentrées de recettes fiscales, ce qui creuse les déficits que l’on était supposé diminuer. En clair, c’est une politique qui s’auto-annule.

Mais le fait que ce constat soit repris à son compte par la rapporteure générale du budget à l’Assemblée qui, de surcroît, est une socialiste, donne une tout autre portée à cette alerte. Une portée d’autant plus forte que les chiffres cités par l’experte proviennent du ministère des finances lui-même et peuvent difficilement être taxés de partialité.

En outre, ces chiffres retiennent d’autant plus l’attention qu’ils montrent bien que les effets de la politique d’austérité seraient non pas marginaux mais… massifs ! Près de 0,7 % de croissance en moins chaque année, près de 250 000 emplois en moins : les statistiques de Bercy établissent bien que le gouvernement, contrairement à ce qu’il prétend, a fait le choix d’une politique clairement récessive.

Dans un premier temps, le gouvernement a été ébranlé par ces chiffres et a usé de la langue de bois pour essayer d’en minimiser la portée. Ce fut le cas par exemple du ministre des finances, Michel Sapin, qui, lundi matin sur France Info, a tourné en dérision ces chiffres, faisant valoir qu’il s’agissait de « calculs en chambre, extraordinairement théoriques »....

...Du même coup, l’emploi sera trop peu dynamique pour contenir la déferlante du chômage.

Au deuxième trimestre 2014, écrit l’Insee, « le taux de chômage augmenterait à nouveau légèrement, à 10,2 % (9,8 % en France métropolitaine) ; puis, avec la légère hausse attendue de l’emploi total, il se stabiliserait à ce niveau au second semestre ». En clair, la célèbre promesse de François Hollande de parvenir à une inversion de la courbe du chômage avant la fin de 2013 ne devrait toujours pas être honorée à la fin… de 2014 !

Bref, de toutes les statistiques, c’est la même et triste réalité qui transparaît : le plan d’austérité étouffe le pays, quand il faudrait lui donner de l’oxygène. On peut dire les choses avec plus de brutalité : plus isolé que jamais, François Hollande s’entête dans une politique économique néolibérale dont l’échec est patent, alors qu’il faudrait d’urgence inventer une politique plus audacieuse et surtout plus solidaire…

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Ce texte date de juin 2104, il y a tout juste un an. Si nous regardons la situation actuelle de l'emploi, le chômage n'a cessé de croître dans des proportions dramatiques pour atteindre en juin 2015, 3,4 millions de sans emplois et 10,4 %, un nouveau record.

Merci Hollande, merci l'austérité, quand je pense à la Grèce...ça fait peur.

 

Publié dans Politique

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