La Confédération paysanne à Mortagne, Orne 61
La Conf ' plus présente sur le terrain que la FDSEA de l'Orne, et c'est tant mieux !
« Non au nouveau plan de licenciement des paysans » pouvait-on lire sur la banderole déployée samedi matin sur le mur de la sous-préfecture. « Actuellement, c'est Xavier Beulin, président d'une multinationale de l'agro-industrie qui décide tout », regrette Thierry Ameslant.
La Confédération paysanne dénonce la « mise en place d'une politique libérale », « un vaste plan de licenciement des paysans » avec « un plan de modernisation et d'investissement pour des exploitations toujours plus grandes, avec de moins en moins de paysans », « un plan d'allégement des charges réservé aux récents investisseurs. Ceci n'est qu'un moyen de sélectionner les paysans qui auront le droit de continuer leur activité et éliminer les autres ».
Claude Bacle, représentant de la Confédération souligne que « cet agrandissement des exploitations va forcément freiner l'installation, on va donner des fonds qui vont contribuer à faire grossir encore plus les exploitations ».
En conclusion: « Revenir à des prix rémunérateurs comme il y a deux ou trois ans et vivre de ce que l'on produit » voilà ce que veulent les agriculteurs de la Confédération parmi lesquels on trouve des producteurs bio. Reçu en sous-préfecture pour exposer ces difficultés auprès de Grégory Lecru sous-préfet, le petit cortège a ensuite pris la direction du marché pour sensibiliser les consommateurs à leurs problèmes. Un message a particulièrement bien reçu en particulier du côté des étals des producteurs locaux.
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Le Perche du 16 septembre 2015
Mortagne-au-Perche : Des agriculteurs devant la sous-préfecture
Des membres de la Confédération paysanne sont venus crier leur colère devant la sous-préfecture de Mortagne samedi matin. Samedi matin, dès 10 h 30, des représentants de la Confédération Paysanne ont organisé un rassemblement devant la sous-préfecture de Mortagne-au-Perche afin de sensibiliser la population aux différents problèmes que rencontre leur profession. Une grande banderole donnait le ton de la manifestation : non au nouveau plan de licenciement des paysans.
« La crise que traverse l’élevage est profonde, assure Thierry Ameslant. Les annonces qui ont été faites ne sont que poudre aux yeux. On se fout de nous ! Oui, le Gouvernement va donner de l’argent aux agriculteurs mais les crises vont s’enchaîner. La nouvelle restructuration qui est annoncée signifie des agriculteurs en moins. Ce qui est inacceptable. Nous ne croyons plus dans les propositions de Bruxelles ».
Cette mobilisation pacifique avait pour but de dénoncer « cette culture de libéralisation qui continue et qui est de très mauvais augure ».
Après avoir été reçu par le sous-préfet Grégory Lecru et lui avoir transmis leurs attentes, le groupe s’est dirigé vers le marché afin d’aller à la rencontre de la population. Ils ont été plutôt bien accueillis, à l’image de Jean, retraité et ancien fonctionnaire, 81 ans qui se dit « d’accord avec eux, les gens doivent pouvoir vivre de leur métier, je suis personnellement d’accord pour payer quelques centimes d’euros de plus le fruit de leur travail ». Ou encore Marie-Thérèse, institutrice, 51 ans « il faut aider ces personnes, j’ai l’impression que quelque chose ne tourne pas rond dans notre pays ». Quand à Aurélie, étudiante, 19 ans « si ça continue il ne restera plus que de très grandes exploitations chez nous et les petits agriculteurs, maraîchers et autres vont complètement disparaître de notre environnement et ça, je suis contre ».
61400 Mortagne-au-Perche Nathalie Legendre