Les pauvres sont des riches qui l'ignorent

Publié le par Laute Alain

Encore un qui ne manque pas d'imagination

Faire payer les pauvres au nom de l'égalité c'est un peu revenir à l'exploitation du peuple avant 1789. Le corvéable devait tout rendre au roi et aux princes. Même si j'admet que la disproportion est atténué dans la proposition de ce pseudo socialiste, elle n'en reste pas moins un retour en arrière magistral. Je suis persuadé qu'à la veille de nouvelaux scrutins très défavorable au PS cette proposition fera un flop, mais c'est la méthode Macron qui est mise en oeuvre, formuler des propositions d'une apparente incohérence aujourd'hui pour les rendre crédible demain.

On est habitué à ce genre de pratique, car toutes les taxes et impôts sont passés par la case de l'annonce "idiote et décalées" et nous voyons de qu'il est advenu de ces idioties, elles sont devenues bien réelles et emplissent notre quotidien.

Ce député pseudo socialiste parle d'égalité mais oublie volontier des aspects déterminant pour l'équilibre dans notre société, la solidarité et la mutualisation. Et puis, plus il y aura de pauvres appauvris, plus il y aura de riches enrichis.

Le pire est que ce type est membre de la commission des finances à l'Assemblée Nationale, la tête dans les étoiles européennes et les pieds sur une épaisse moquette, bien au chaud, les orteilles calés au fond de charentaises de chez Cardin.

Lire l'extrait de l'article de Hubert Huertas.


 

Razzy Hammadi : il faut faire payer les pauvres

04 octobre 2015 | Par Hubert Huertas

" Ne dites pas à Razzy Hammadi, député PS, membre de la commission des finances à l’Assemblée, que nous sommes en 2015 et pas le 15 juillet 1914, date de la création de l’impôt sur le revenu. Il croit qu’un Français sur deux, parce qu’il en est dispensé, ne « participe pas à l’effort collectif »…

Razzy Hammadi a déposé deux amendements dans la loi de finances, pour que tous les Français, y compris les plus pauvres, paient une participation, même symbolique. Il s’agit, dans son esprit, de « raffermir et de renforcer le lien républicain et citoyen » parce que « l’acte de contribution au bien public est quand même quelque chose d’important »....

...Le problème, c’est que, depuis 1914, beaucoup de courants fiscaux ont coulé sous les ponts. On continue de regarder ce fameux impôt sur le revenu comme la prunelle de notre système fiscal alors qu’il ne représente plus que le quart des recettes, à hauteur de 72 milliards.

Depuis lors, on a inventé la TVA, qui représente presque la moitié des recettes de l’État. Sauf erreur de notre part, tout le monde paie cette TVA dans une somptueuse égalité, le PDG du CAC 40 et le chômeur au RMI. On peut même dire sans se tromper que tout ce que gagne un smicard est utilisé en consommation courante, et donc que sur 12 000 euros par an, cet homme ou cette femme-là, soupçonné de ne pas contribuer à l’effort collectif, doit donner au minimum 15 % de son salaire.

En 1991, on a aussi créé la CSG, et cet impôt universel, puisque payé par tous, fait rentrer presque 94 milliards par an dans les caisses de l’État. Là encore, le smicard verse automatiquement une somme, pas symbolique du tout, 7,5 % de ses revenus, soit environ 800 euros annuels.

Il se trouve que les moins riches doivent également se déplacer en voiture. Il n’est donc pas exclu que la taxe sur les produits pétroliers soit incluse dans leur litre de carburant quand ils passent à la pompe.

Doit-on poursuivre avec les impôts locaux, qui s’alourdissent, ou faut-il continuer avec les taxes diverses dont la France a le secret ?...

...En attendant la concrétisation de ce qui fut la promesse phare de l’élu de 2012, des amendements surgissent donc, et surprennent quand même un peu. Tout au long de l’année, le contribuable modeste, qui n’échappe ni à la TVA, ni à la CSG, ni au reste, entend dire que des mastodontes comme Apple ou Amazon, et tant d’autres, ne paient quasiment rien, et l’urgence serait soudain de créer une nouvelle tranche, rien que pour lui, au nom de l’union nationale.

Sans doute Razzy Hammadi, dans son retour à l’esprit de l’été 1914, est-il persuadé que ce sacrifice fiscal sera le der des ders, comme la Grande Guerre…"

 

Publié dans Politique

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