Loi Travail : Haute trahison sociale !

Publié le par Laute Alain

Dessins Creseveur, Placide, Tap. Directement des bancs de l'école à celui du Ministère.Dessins Creseveur, Placide, Tap. Directement des bancs de l'école à celui du Ministère.Dessins Creseveur, Placide, Tap. Directement des bancs de l'école à celui du Ministère.
Dessins Creseveur, Placide, Tap. Directement des bancs de l'école à celui du Ministère.Dessins Creseveur, Placide, Tap. Directement des bancs de l'école à celui du Ministère.

Dessins Creseveur, Placide, Tap. Directement des bancs de l'école à celui du Ministère.

Encore une belle Khomri de Hollande et Valls !

 

Décidément rien ne nous sera épargné avec ce gouvernement. Voici qu'il nous promet un retour 150 ans en arrière sur les droits du travail. Les patrons en rêvaient le PS l'a fait. Il leur aura fallu être patient, tenace, opiniâtre pour arriver à ce résultat et ils n'en sont pas très loin. Au nom de la lutte contre le chômage et pour l'emploi ils nous ont enfumé de 43 milliards d'euros de cadeaux fiscaux et autres et pas un seul emploi créé, et comme cela ne suffit pas ils en redemandent encore et l'obtiennent sans contrepartie.

Quand à ceux qui pensent encore qu'avant c'était mieux, ils en seront pour leur frais. Avant, c'est-à-dire au XIXème siècle les conditions de travail étaient terribles. "...Des enfants de six ans travaillant dans les mines...", vous connaissez la chanson de Jean-Ferrat, "Ma France".

Bien sur, établir un parallèle avec cette époque peut vous sembler osé, mais tout de même, que le gouvernement socialiste puisse proposer en 2016 de faire travailler des mômes à partir de 14 ans, 10 à 12 heures par jour, au gré du bon vouloir de patrons est assez écœurant.

Ils attendaient cela du temps d'une droite qui n'a pas osé leur accorder, au risque de déclencher une fronde nationale. Mais c'est un gouvernement socialiste avec EELV en soutien qui leur accorde sur un simple claquement de doigt le droit d'exploiter sans retenu les salariés jeunes et moins jeunes. C'est tout bonnement inespéré, incohérent. C'est de la haute trahison sociale.

Plus de 320 000 signataires pointés aujourd'hui 23 février 2016 s'opposent à ce projet de loi. Sous la pression populaire et au sein même de la majorité présidentielle des voix s'élèvent pour contester ce projet ringard. Sous cette pression incontestable il n'est plus question, apparemment, d'utiliser le 49-3 comme le souhaitait El Khomri à l'instar de Valls et Hollande. Nous serions soit-disant dans le dialogue avec les organisations syndicales court-circuitées depuis quelques temps.

Les organisations syndicales se rencontrent ce soir pour organiser la riposte. Une mot d'ordre de grève générale venant d'une intersyndicale serait le bien venu pour bien d'autres causes que le seul Code du Travail. Comme quoi la pression populaire peut encore faire valoir ses droits. Mais quand je constate que certains à gauche sont prêt à une primaire avec le PS, j'en ai des frissons.

Pourtant des remous, il y en a. Les médias expliquent que des adhérents du PS quittent leur parti à défaut de pouvoir le réorienter à gauche de l'intérieur. Cela me rappelle le temps des réformateurs, des reconstructeurs, des refondateurs communistes dont j'étais. Le PC s'est effondré lamentablement à mon grand regret et je constate que la destinée du PS est sensiblement la même, à un gros détail prêt, le côté réformiste du PS qui peut encore faire illusion et séduire.

Il semble que dans le même mouvement les départs de socialistes de gauche soient remplacés par des réformateurs Hollandistes, Vallsistes et Macronnistes. En fait, ils confirment par leur adhésion les orientations droitières de feu le PS.

Voici une raison supplémentaire de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour 2017. Cela dit je me répète, je ne crois pas pour autant à l'homme providentiel. J'ai confiance tout simplement en cet homme qui ne se renie pas pour une gamelle, fut-elle plaquée or, ou plus modestement pour un simple plat de lentilles.

Le rassemblement autour de cette candidature se met en mouvement avec prêt de 60 000 soutiens. Ce n'est pas assez, il faut encore convaincre et progresser, le seul nom ne suffit pas. Au-delà du nom et des signatures il y a le programme que je souhaite commun à toute la vraie gauche, "l'ère du peuple", revu et corrigé par les gens eux-mêmes.

Pour ce faire, le débat est nécessaire, au grand jour, face à face, au delà des seuls réseaux sociaux indispensables mais qui atteignent vite leurs propres limites. La rue, les cafés, les salles, les espaces communs sont nos agoras, nos forums, utilisons-les, faisons-les vivre.

Continuons la bataille des idées.

A.L. le 23/02/2016

 

Publié dans Politique

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