Lendemain de fête syndicale: Valls à la gueule de bois

Publié le par Laute Alain

La fête est belle quans elle est unitaire, sauf pour ceux qui la refusent.La fête est belle quans elle est unitaire, sauf pour ceux qui la refusent.

La fête est belle quans elle est unitaire, sauf pour ceux qui la refusent.

Le souffle et les confettis

Patrick Apel-Muller Mercredi, 15 Juin, 2016 L'Humanité

 

Énorme. Un million de manifestants à Paris, 140 000 à Marseille, 9 000 à Lyon… La mobilisation contre la loi « travail » a battu ses records, hier.

Vendredi, la ministre Myriam El Khomri ne rencontrera pas Philippe Martinez, en position de force. Et, une fois de plus, les fossoyeurs médiatiques qui prédisaient la mort de cette colère sociale devront remiser leurs pelles.

 

Ce pays n’est pas libéral et ceux qui gouvernent comme ceux qui annoncent qu’ils leur succéderont feraient bien de ne pas l’oublier et de sortir de l’ivresse née des applaudissements du Medef, cette « gloire en gros sous » que stigmatisait Hugo. « Vous avez la réforme honteuse, nous avons la réforme revendiquée », a lancé au gouvernement un des rapporteurs LR au palais du Luxembourg. La petite comédie à laquelle se livrent au Sénat les partisans de Manuel Valls et la majorité de droite, les uns drapant de rose une régression sociale historique, les autres prétendant maintenir les ambitions initiales du projet, est bien loin de ce qu’expriment les opposants au projet de loi. Ici, des surplaces de cyclistes sur vélodrome pour des primes électorales ; là, le désir, plus l’ambition, de nouveaux progrès qui réconcilient l’homme et le travail. Chez les seconds, la peur de perdre des droits se marie de plus en plus avec l’aspiration à une civilisation qui en finisse avec la loi du plus riche. Cela fera son chemin.

 

À l’Élysée, il est temps d’en finir avec les illusions qu’être buté grandit, que les Français majoritairement opposés à la loi El Khomri sont des élèves malléables qu’une bonne pédagogie attendrira ou que la voie est libre pour briser les idéaux de la gauche.

« Plus un peuple nombreux se rapproche, moins le gouvernement peut usurper la souveraineté », écrivait Jean-Jacques Rousseau.

Pour déchirer le contrat social, il faut l’accord des deux contractants. Désormais, c’est clair, François Hollande et Manuel Valls sont seuls à faire des confettis.

 

Publié dans Politique

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