Et maintenant c'est au tour du Yemen, amen !

Publié le par Laute Alain

140 morts au Yemen et la suite sera pis encore

140 morts au Yemen et la suite sera pis encore

Carnage au Yémen.

Des raids font plus 140 morts

 

Dimanche, 9 Octobre, 2016 Humanite.fr

 

Plus de 140 personnes ont été tuées et des centaines blessées samedi dans la capitale yéménite Sanaa, selon l'ONU, dans des raids aériens qui ont frappé une foule en deuil et que les rebelles Houthis ont attribué à la coalition arabe dirigée par Ryad.

L'Arabie saoudite était de nouveau dimanche sur la sellette au lendemain d'un carnage ayant fait plus de 140 morts dans la capitale yéménite Sanaa, qui a poussé Washington à prendre plus de distance avec Ryad. Selon l'ONU, des frappes aériennes ont touché de plein fouet une importante cérémonie funéraire samedi dans la ville contrôlée par des rebelles chiites. Elles ont fait aussi 525 blessés, selon un dernier bilan.

La coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite a nié dans un premier temps toute implication, avant de publier un communiqué dans la nuit annonçant une enquête "immédiate". Cette attaque a été dénoncée par Washington, Téhéran, la Croix-Rouge et le coordinateur humanitaire de l'ONU pour le Yémen.

"La communauté humanitaire du Yémen est choquée et scandalisée par les raids aériens d'aujourd'hui qui ont visé une salle publique où des milliers de personnes participaient à une cérémonie funéraire", a indiqué M. McGoldrick, le coordinateur humanitaire pour l'ONU au Yémen, en précisant que ce bilan provenait de "premières informations émanant du personnel de santé".

La coalition a nié toute implication dans ces frappes, estimant dans un communiqué qu'il faudrait envisager "d'autres causes" à l'attaque, qualifiée de "massacre" par les rebelles. Elle s'est déclarée prête à associer Washington à une enquête "immédiate". "Profondément troublés" par ces raids, les Etats-Unis ont annoncé l'"examen immédiat" de leur soutien à la coalition menée par Ryad. "La coopération sécuritaire des Etats-Unis avec l'Arabie saoudite n'est pas un chèque en blanc", a martelé Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche Les rebelles chiites Houthis, qui se sont emparés de Sanaa il y a deux ans puis d'autres régions, sont combattus par la coalition arabe, alliée du gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale.

La dernière attaque de ce type à Sanaa remonte au 9 août dernier, lorsqu'au moins 14 personnes avaient été tuées dans des raids de la coalition, selon des sources médicales, et ce, trois jours après l'échec de pourparlers de paix qui se tenaient au Koweït.

Les frappes ont visé une salle publique où de nombreuses personnes étaient réunies dans l'après-midi pour présenter leurs condoléances pour la mort du père du "ministre de l'Intérieur", Jalal al-Rouichène, a indiqué Sabanews.net. Un énorme incendie s'est déclaré dans le bâtiment, qui s'est effondré, ont indiqué des habitants. Des équipes de secours retiraient des corps calcinés et tentaient d'extraire des personnes coincées sous les décombres, a rapporté un photographe de l'AFP sur place. Ce photographe a dit avoir compté une vingtaine de cadavres. Certains blessés, amputés de leurs membres inférieurs par l'effondrement du bâtiment, étaient secourus par des volontaires.

Des ambulances évacuaient les victimes et les hôpitaux ont lancé un appel pressant pour des dons de sang, selon des habitants. Le maire de Sanaa, Abdel Qader Hilal, figure parmi les morts, a indiqué la chaîne Al-Masirah. Les rebelles n'ont pas précisé si M. Rouichène ou des personnalités autres que Abdel Qader Hilal étaient présentes au moment de l'attaque. Le général Jalal al-Rouichène, qui avait été nommé ministre de l'Intérieur par le président Abd Rabbo Mansour Hadi, est resté en poste après la conquête de Sanaa par les rebelles en septembre 2014.

Le gouvernement yéménite, qui avait alors dû fuir le pays, tente actuellement de regagner le terrain perdu avec l'appui de la coalition arabe.

L'attaque "ne restera pas impunie", a prévenu le Conseil politique suprême, mis en place récemment par les Houthis et leurs alliés, les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Il a appelé ses partisans à "user de tous les moyens pour répondre à ce crime". Le conseil a en outre appelé les Yéménites à participer dimanche matin à une manifestation devant le bureau de l'ONU à Sanaa pour protester contre "les crimes de guerre" de la coalition. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exigé une enquête "rapide et impartial" ainsi que la "traduction en justice des responsables", dans un communiqué.

La coalition, qui est intervenue au Yémen en mars 2015, a été accusée par des organisations de défense des droits de l'Homme de commettre des "bavures" en touchant des secteurs civils dans ses raids.

 

 

Publié dans Politique

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