Police: Adieu janvier 2015 !

Publié le par Laute Alain

Tolbiac évacuée: une occupante raconte une opération "très violente"

"On a été frappés plusieurs fois sans sommation, matraqués plusieurs fois sans sommation."

Hufington poste le 20 avril 2018

Par Geoffroy Clave - Alexis Annaix - Matthieu Balu

Le blocage du site universitaire parisien de Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l'accès à la fac, a été levé ce vendredi 20 avril à l'issue d'une vaste opération de police lancée au petit matin. Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5h sur le site Pierre Mendès-France, une tour de 22 étages occupée depuis le 26 mars, essuyant notamment des jets de bouteilles de verre et autres projectiles dans une ambiance très tendue.

Selon la préfecture de police de Paris (PP), une centaine de personnes ont été évacuées dans le calme. Seul un individu a été interpellé, pour outrage et rébellion.

Ce n'est pourtant pas le souvenir qu'en gardera cette étudiante de prépa qui faisait partie de la centaines de squatteurs occupant le site dans la nuit de jeudi à vendredi. A l'entendre, l'opération a été "très violente", les CRS n'hésitant pas à "user de la matraque" pour contraindre les occupants à évacuer.

"On a été frappés plusieurs fois sans sommation, matraqués plusieurs fois sans sommation. On a été 'nassés' sur le balcon d'un amphithéâtre. Le balcon était à deux mètres de haut. Et on a été matraqués pour nous forcer à descendre. [.Mais] sauter d'un balcon de 2 mètres de haut c'était pas possible. Il y a eu cinq bonnes minutes où on a été menacés, certains matraqués, jusqu'à ce que les CRS se rendent compte que ce n'était pas possible", déplore l'étudiante qui a réclamé l'anonymat tout en qualifiant de "pacifiques" les occupants délogés.

Pas de résistance

"On n'a pas fait acte de résistance", a confirmé à l'AFP un des occupants, cagoulé. "Perso, je dormais pas. C'est venu comme ça, ils ont pas cherché à savoir qui faisait quoi, qui était qui, et il y a eu des violences, des intimidations" de la part de la police, a-t-il affirmé.

"On est fatigué surtout parce qu'on était dans le stress de savoir à quel moment on allait être délogés. On a eu la réponse", a-t-il ajouté.

 

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