Remise en cause de la démocratie en Europe

Publié le par Laute Alain

Le jour où l'Europe se réveillera...

 

...Il sera peut-être trop tard si nous laissons aux technocrates européens et à la Troïka le soin de réaliser un jour hypothétique que l'ultra-libéralisme et l'austérité font des dégâts considérables et peut-être irréversibles sur la vie des gens et notre économie et qu'à terme ce sera du perdant-perdant.

A l'inverse si nous arrivons, nous les peuples européens, au delà des fameux Traités, à maintenir les représentations nationales garantes de nos démocraties et du choix des politiques internes aux États, la remise en cause de ce que l'Europe nous impose est possible, à l'instar de la Grèce et peut-être de l'Espagne demain.

L'Europe sociale que je voulais n'est pas mise à l'ordre du jour par les instances européennes. Si L'Europe sociale doit impérativement tourner le dos aux mesures austéritaires, elle ne sera pas pour autant dépensière, panier percé ou puits sans fond.

Les peuples ne sont pas ces bandes d'abrutis que décrivent les pseudo responsables européens. Madame Lagarde vient à nouveau de s'illustrer en tenant des propos injurieux sur les grecs. L'argent guide le monde et ses valets sont nombreux. Valets et chiens de garde sont à leur poste et veillent, matraque à la main et tous crocs dehors.

Replacer le pouvoir politique et les moyens financiers entre les mains de gens plus responsables, plus "sociaux", est une aspiration de plus en plus partagée dans le monde. L'Europe n'y échappe pas et c'est ce qui fait peur aux ultras-libéraux, aux banques, à la BCE, au FMI et à la Commission européenne qui veulent l'écrasement de la Grèce.

Je rappel que 1 % de la population mondiale détient 50 % des richesses mondiale. La France n'est pas en reste, les riches toujours plus nombreux s'enrichissent grâce à la spéculation financière et n'investissent que très peu les profits pharaoniques qu'ils réalisent sur le dos des pauvres.

Trop de choses ne vont plus dans notre pays et en Europe. La classe politique se discrédite en se compromettant dans des stratégies opposées aux intérêts des peuples. La confiance s'émousse, seuls quelques personnalités du Front de Gauche montent aux créneaux pour défendre nos intérêts. Je suis prêts à les suivre, encore faut-il qu'ils se mettent au point sur une véritable stratégie politique dans laquelle des millions de femmes et d'hommes se reconnaissent. Cette alternative manque cruellement.

Et puis, serions-nous capable en France de nous rassembler dans une formation nouvelle, sans compromission avec les partis et formations existantes ?

Si "Le réveille de l'Europe" que j'appelle de mes vœux ne repose que sur cette possibilité, on a encore de belles nuits devant nous, telle "la belle au bois dormant" attendant le bisou du prince.

Pendant que la "belle" dort, d'autres sont à la manœuvre pour éliminer tout ce qui ressemble encore à la démocratie.

On comprend pourquoi tant de haine de la part d'un type comme Martin Schulz qui appelle de ses vœux à battre Tsipras dimanche 5 juillet pour "mettre en place un gouvernement de technocrates avec qui il sera plus facile de négocier".

Voilà quelqu'un qui dit tout haut ce que souhaitent ses potes plus ou moins bas. Ce vœux est tout simplement la confirmation du contenu du traité de Lisbonne sur la "Constitution Européenne", passé sans aucune consultation en 2007 sous l'ère Sarkozy le Président dépité de représenter un peuple qui avait dit NON au même texte à 54,68 % au référendum de 2005. Il en garde un si mauvais souvenir qu'il ne veut plus entendre parler de référendum, pas plus en France qu'en Grèce, pour les mêmes raisons.

Moins de démocratie, qui freine la domination du pouvoir de l'argent et plus de liberté pour un libéralisme débridé , voilà l'objectif. Pour le moment ça marche.

Souhaitons que le vote "NON" en Grèce dimanche puisse nous redonner espoir en l'avenir.

 

 

 

Publié dans Politique

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