"ONPC", se couche, contrairement à l'habitude

Publié le par Laute Alain

Les dézingueurs de l'équipe à Ruquier

« ONPC » samedi 29 avril 2017

 

Nous avons assisté samedi 29 avril en soirée lors de l'émission de Laurent Ruquier « On N'est Pas Couché », plus connue sous le sigle ONPC, à une véritable tentative de lynchage médiatique.

La cible : Jean-Luc Mélenchon.

Voici ce qui a été dit dans cette émission qui se veut à l'origine distrayante, enregistrée jeudi 27 avril soit deux jours avant son montage et sa diffusion. Cette précision n'est pas inutile.

Source : http://telescoop.tv/browse/1973413/5/on-n-est-pas-couche.html

« Laurent Ruquier : 4e de ce 1er tour avec 19,5 des voix, Jean-Luc Mélenchon. Il a eu beaucoup de mal à reconnaître sa défaite. L'élément de langage, c'était « on attend les chiffres officiels ». Maintenant, il va pouvoir attendre 5 ans avant de les avoir. D'autant plus que ceux qui ont voté pour lui ne le referont peut-être pas. Mélenchon, c'était bien de piquer les électeurs de Marine Le Pen au 1er tour, mais ça aurait été encore mieux de ne pas aller lui rendre au second tour. C'est vrai que ça fout la trouille. La VIe République, ce n'est pas pour demain, mais un 2e Vichy, ça peut être dans 8 jours.

Vanessa Burggraf : On s'est souvent posé la question du rapport de Jean-Luc Mélenchon avec le pouvoir et la démocratie. On a aujourd'hui la réponse. Jean-Luc Mélenchon n'a pas reconnu tout de suite les résultats. De ne pas donner de consigne de vote je trouve ça indigne.

Yann Moix : Il a une responsabilité politique énorme. Si Marine Le Pen passait, il aurait à rendre des comptes. Ce n'est pas parce qu'on est l'ennemi de la xénophobie, du fascisme, ce qui est son cas, l'ennemi des antisémites, qu'on est un démocrate. Il nous a prouvé qu'il n'était ni démocrate ni républicain. Je tombe des nues. On l'avait reçu, il avait fait preuve d'une certaine finesse et d'un sens de l’État. On s'aperçoit que c'est un petit dictateur de carton-pâte. C'est le signe d'un homme vexé, humilié par sa défaite. C'est indigne de tout ce que j'imaginais sur lui.

Pierre Bénichou : C'est le grand vainqueur de ce premier tour. Il est arrivé à fédérer les communistes, une partie de la gauche et une partie de la droite. Ça a été formidable. Cela dit, il s'est conduit comme une nullité à partir des résultats du 1er tour. Il est devenu un ennemi de la démocratie. »

Quand on profère de tels propos, qui est l'ennemi de la démocratie ? Qui est indigne ? Quand on reste bien calé dans son fauteuil au chaud dans un studio douillet et payé cher pour déblatérer sur les autres, à cracher son venin sur ceux, absents, et qui dehors se battent.

Électeurs ou militants nous avons ressenti cette partie de l'émission comme une insulte, un profond mépris.

En voulant à tout prix responsabiliser Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis, ils viennent de rejoindre la cohorte des bien-pensants, ceux qui ne s'interrogent pas trop sur leur absence des batailles contre les idées racistes et xénophobe, laissant aux autres le soin de s'en occuper pour mieux les critiquer, les attaquer quand eux ne font rien ou pas grand chose.

Cette position confortable permet en même temps de dédouaner les autres, tous les autres, de leur donner bonne conscience comme à soit-même. Cela dit, Yann Moix, ce donneur de leçon patenté, aura été de loin le plus implacable des procureurs de la soirée. Si des quatre protagonistes l'un d'eux doit porter la médaille de la honte, c'est bien à lui que je la décerne.

Alain Laute

Insoumis Ornais

 

Publié dans Politique

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