Les affaires, suite et pas fin

Publié le par Laute Alain

Pas besoin de regarder Bruxelles, on a les mêmes à la maison. (Dessin de Nawak sur internet).

Pas besoin de regarder Bruxelles, on a les mêmes à la maison. (Dessin de Nawak sur internet).

Je me sens obligé de donner la suite de cette "affaire", grave pour nos libertés. C'est une nouvelle preuve de l'atteinte à notre souverainneté.  Des pans entiers de notre industrie sont bradés, le chômage ne cesse de progresser. Les atteintes multiples à notre indépendance, tout secteur confondu, nous appauvrissent. Que ce soient les banques ou les grandes firmes industrielles, ils en veulent toujours plus. Hollande cède ! L'Europe fera-t-elle pareil ?

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Secret des affaires : le monde orwellien rêvé par les multinationales

30 avril 2015 | Par martine orange (Extraits).

"Après quatre ans de travaux, la commission européenne est toujours dans l’impossibilité de donner une définition légale, précise et encadrée du secret des affaires. Les groupes de pression ont utilisé ce flou pour obtenir l’acception la plus large possible. De leurs exigences transpire le désir d'imposer une omerta sur leurs faits et gestes et remettre en cause nos libertés.

Ils en parlent d’un air entendu, comme d’une évidence. Le secret des affaires est une notion qui semble ne poser aucun problème pour les lobbyistes qui abreuvent les hauts fonctionnaires de la commission européenne d’argumentaires et de revendications. Mais qu’est-ce que le secret des affaires ? Personne ne sait en donner une définition juridique précise. Un responsable de la loi sur les secrets des affaires en France évoque un « droit interstitiel », c’est-à-dire un droit qui recouvrirait tous les champs qui ne sont pas couverts par les textes existants.

Car les lois ne manquent pas pour protéger les entreprises. La protection de la propriété intellectuelle, la protection des brevets, la protection des savoir-faire et des procédés industriels ont été depuis longtemps inscrites dans les différents codes européens, même si l’usage diffère selon les pays. De même, la contrefaçon, le vol, l’espionnage industriel, l’introduction frauduleuse dans les systèmes d’information, le piratage sont sanctionnés partout en Europe. Quelle protection manque-t-il alors aux groupes aujourd’hui ? De quoi ont-ils donc besoin ?

Patrick Schriber, le représentant à Bruxelles du groupe américain de chimie DuPont de Nemours, a tenté d’en justifier l’utilité dans un long exposé lors de cette fameuse conférence du 29 juin 2012. Selon lui, les groupes font face à des menaces nouvelles, qui ne sont pas encore couvertes par la loi, qui justifient d’adopter des dispositions extrêmement sévères pour les protéger.

Dans la liste des dangers nouveaux, il cite d’abord Internet : « Internet, la cybercriminalité et la vulnérabilité des réseaux internes rendent l’accès aux données plus facile et plus rapide qu’auparavant », explique-t-il. Puis il met en avant les délocalisations. « Les délocalisations et le recours à la sous-traitance dans les groupes industriels créent des sources de vulnérabilité », poursuit-il. Enfin, il cite l’environnement concurrentiel dans lequel évoluent les entreprises. « La nécessité croissante de faire des offres conjointes pour répondre à des appels d’offres rend plus difficile d’évaluer la légalité d’une offre. La plus grande intensité concurrentielle à laquelle sont confrontées les industries poussent certains groupes à des extrêmes pour avoir accès à une technologie qui leur manque », termine-t-il. En d’autres termes, les multinationales demandent à être protégées d’un système qu’elles ont voulu et organisé, mais dont elles ne sont plus sûres, alors que leur domination technologique et commerciale est contestée par des pays émergents."...

 

 

Publié dans Politique

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